mardi, septembre 26, 2006

bon cop, bad cop et la complaisance sans limite des québécois

Une fois, tard en fin de soirée, nous avons regardé Séraphin à la télévision, le film de Binamé. C'était pathétique de nullité. C'était encore plus mauvais que la série qui avait au moins l'excuse de dater. C'était kétaine et cheap, les acteurs étaient minables, c'était racoleur et rempli d'anachronismes, extrêmement long et prétentieux (ce qui revient souvent au même). Et surtout, c'était le plus grand succès commercial du cinéma québécois. Ce qui revient à dire: à quoi bon faire des bons films puisque les gens aiment voir des niaiseries?

Et bien que ne lis-je pas aujourd'hui dans les "nouvelles"?
«Bon cop, bad cop» passe devant «Séraphin», devenant le plus grand succès commercial de l'histoire du cinéma québécois

arrrrrrrgggggggggggg. Heureusement que je suis depuis longtemps désillusionnée au sujet de tout, car je n'en serais pas revenu autrement.

QUI A VU BON COP, BAD COP ET A TROUVÉ ÇA BON!??!?!?!?!?! IDENTIFIEZ-VOUS!!!!

Je brûle d'envie de savoir qui sont ces gens qui vont en masse au cinéma voir les films qu'on leur a dit d'aller voir, qui répondent comme des soldats sans cerveau (petit pléonasme ici, scusez...) au brainwash du matraquage publicitaire, qui se précipitent au colossus voir le film avec le gars qui est passé à France Beaudoin hier soir, qui mangent un gros popcorn dégueux en trouvant Patrick Huard "ben bon", qui croient qu'on est rendu hot nous autres les québécois parce qu'on fait des gros films poches comme les américains, qui sont ces gens ??? ont-ils déjà vu n'importe quel film de pierre perreault, ou "la moitié gauche du frigo", "l'eau chaude l'eau frette", "un zoo la nuit", "les bons débarras", "l'ange de goudron", "les matins infidèles" .... ce ne sont pas les bons films qui manquent pourtant. Mais à quoi bon décider soi-même du film qu'on veut voir quand la télé et les panneaux publicitaires peuvent le faire pour nous??

Des fois quand je lis les nouvelles, j'ai un peu honte.