mardi, novembre 28, 2006

Galaxie 500 au Café campus: une grande performance


Vendredi dernier c'est dans un Café Campus bondé que les gars de Galaxie 500 ont clanché un spectacle complètement fou. Pas de bavardage, que de la musique jouée avec passion et énergie. Contrairement à leur habitude, ils ont joué Nuages à boire, une toune un peu plus "relax" et le public a été très réceptif. Ça brassait pas mal devant la scène, il faisait très chaud et la musique nous faisait vibrer le corps. Il restait une toune sur le pacing quand ils ont définitivement quitté après 2 rappels, mais l'ami Langevin avait l'air vidé, et c'est pas moi qui vais le lui reprocher: j'étais à moitié morte moi-même et j'ai pas joué une note!!

Comme d'habitude, Vincent Peake a pris la peine de serrer quelques mains avant de quitter la scène, avec un beau sourire, il est vraiment sympa.



En première partie, Marie et les marchands d'armes, avec Marie Pier Fournier, bassiste et chanteuse, accompagné d'un batteur, un guitariste et Frank Lafontaine aux claviers. Plutôt court mais très bon, je vais essayer de trouver plus d'information à ce sujet.

Vous pouvez voir quelques photos du show ici.

samedi, novembre 18, 2006

karkwa club soda suite ....



Le spectacle de Karkwa au Club soda hier soir était parfait! Il faisait très chaud devant la scène où tout le monde chantait les paroles de toutes les chansons. Les versions en show sont toujours excellentes. Pas de bla-bla inutile, que de la musique et de l'énergie. On a pu entendre au moins 3 chansons qui ne figurent pas sur les 2 disques, peut-être 4, on ne s'entendait plus tout à fait sur le nombre avec mes amis .... :) ça m'a fait plaisir de constater qu'ils ont peut-être l'intention de poursuivre le projet en dépit de leurs nombreuses autres activités individuelles.

+ de photos ici

vendredi, novembre 17, 2006

karkwa au club soda ce soir, 17 novembre

Ce soir au Club Soda, Karwa pour la xième fois, j'ai très hâte. S'il reste des billets, profitez-en, ils offrent un excellent spectacle. Si c'est complet, rabattez-vous sur les deux excellents disque,
le pensionnat des établis et les tremblements s'immobilisent.

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vendredi, novembre 10, 2006

Les points tournants: la rencontre avec soi

À la Licorne actuellement: Les points tournants (passing places), pièce de Stephen Greenhorn, traduite par Oliver Choinière.

Le titre original de la pièce était : Passing places – a road movie for the stage. Mais il n’existe pas d’équivalent français pour l’expression «points tournants». En effet, lorsque l’on prend les petits chemins de campagne en Écosse, les routes sont souvent à une seule voie. Les «passing places» sont donc des endroits où la route s’élargit, un peu comme des demilunes, et qui permettent aux conducteurs de laisser passer l’automobile qui arrive en sens contraire. Ce sont donc des points de rencontre nécessaires pour pouvoir continuer sa route.


Excellente pièce rythmée et dynamique, punché et juste assez loufoque, très intelligente et qui m'a énormément parlé, comme toutes les pièces d'auteurs écossais et irlandais que j'ai vues présentées par à la Licorne depuis quelques années (Gagarin Way, Howie le rookie, tête première (crestfall). Je suis vraiment frappée par la parenté culturelle, émotionnelle et politique que nous avons avec les Irlandais et les Écossais, et je suis étonnée que nous n'en fassions pas davantage état. Est-il réconfortant ou décourageant de constater que d'autres peuples vivent les mêmes questionnements, la même répression de leur culture, le même danger d'extinction, le même mal de vivre, je ne le sais pas encore, j'y réfléchis toujours ....

Les points tournants relate le chemin parcouru par Brian (steve laplante) et Alex (maxime denommée) qui doivent se sauver de leur patelin natal pour la première fois pour monter vers le nord, un coin de leur pays qu'ils ne connaissent pas. Ils font des rencontres qui vont devenir déterminantes, dans le style typiquement road movie , comme le mentionne le sous-titre de la pièce. La mise en scène, comme souvent à la Licorne, est ingénieuse et vivante et les comédiens sont tous très justes et touchants.

Maxime Denommée- photo de Rolline Laporte

La recherche d'identité est au coeur de cette pièce et je vous suggère l'intéressante introduction de l'auteur écrite en 1999 que vous pouvez lire aux pages 2-3 et 4 du dossier de presse sur le site de la Licorne. Vous y remarquerez à coup sûr la parenté culturelle et politique, comme dans ce passage:
"(...)une génération de jeunes a émergé dans un monde qui avait peu à lui offrir. Ils ont vu l’assurance de leurs parents être érodée au point que le mot licenciement signifiait pour eux ne plus jamais travailler. Ils ont découvert que, pour eux, l’emploi serait à court terme, sous-payé et non qualifié. Ils ont compris que faire des études ne leur donnerait que des dettes dans la vie. Ils ont appris que la vie sur le chômage n’était qu’une série d’humiliations bureaucratiques mesquines et de projets de formation obligatoire bidon. Ils ont donc décidé que le gouvernement les avait abandonnés et que les politiciens étaient des gens qui ne méritaient pas leur confiance. Ils ne pouvaient se fier à personne à part eux-mêmes."

Stephen Greenhorn est né en 1964 dans les Lothians de l'Ouest, en Écosse. Sa pièce passing places a été créée à Édimbourg en 1997, au Traverse Theatre, au moment où le Royaume-Uni s'apprêtait à mettre fin à un règne du Parti conservateur de 18 années, laissant derrière une Écosse morose, en pleine redéfinition de son identité.

lundi, novembre 06, 2006

Fred Fortin et le Consort contemporain au Coup de coeur francophone

Coup de coeur francophone s'est ouvert le 2 novembre, avec entre autres un hommage à Plume où il a eu l'intégrité de ne pas se pointer. Si vous n'avez de budget que pour un seul spectacle, ne manquez surtout pas celui du Consort Contemporain de Québec avec Fred Fortin. Le spectacle a déjà eu lieu à Québec le 2 novembre, à guichet fermé, et nous aurons la chance de l'accueillir au Club Soda vendredi le 10 novembre; selon leur blog, bande à part prépare un documentaire web de l'événement qui sera sur leur site le 11.

mardi, octobre 31, 2006

Incendies, de Wajdi Mouawad: intensité et densité émotionnelle

Chance inouïe hier: j'assistais à la répétition générale-bénéfice de la pièce Incendies, au TNM.


Comment dire? On ne sort jamais intact d'une pièce de Wajdi Mouawad. Son texte, sa mise en scène, son intention, tout est bouleversant, rien n'est gratuit. Bien au-delà du Liban, on comprend l'absurdité de la guerre et la difficile consolation, comment la violence et la colère marquent à jamais une vie. Et plus que tout, comment il est difficile, et peut-être impossible, j'y songe depuis hier soir, de sortir de cette spirale infernale, du point de vue social mais surtout personnel. Comment se libérer de cette colère, de cette guerre qu'on a au fond de soi, qui ne nous quittera peut-être jamais, comment offrir la rédemption à ses bourreaux, l'amour à ses enfants, peut-on contenir autre chose que la haine quand on l'a vue et senti d'aussi près? Peut-on se réconcilier, pardonner, avancer? Pour Mouawad, la reconstruction est possible grâce à la parole libérée qui permet de régler les choses.

Je ne connais pas la guerre, et je me demande, comment pouvons-nous vivre des vies si différentes ici et au Liban, ici et dans tout autre pays en guerre, des vies si différentes pour des êtres si semblables. La guerre brise tout, elle brise à jamais les êtres, elle les habite pour toujours, j'en suis convaincue. Hier, Wajdi Mouawad a présenté sa pièce sur la scène, petit et timide dans le coin gauche. Après la représentation, je pleurais en me demandant comment il pouvait avoir en lui toute cette souffrance, toutes ces émotions, toute cette réflexion, toute cette sensibilité ... et trouver la force et la générosité de les partager avec nous.

Je n'ai pas fini de réfléchir au propos de cette pièce.

Le très détaillé et intéressant programme de la pièce
au sujet de cette pièce dans la Presse

le très beau texte de Mouawad écrit cet été au sujet du Liban
pour ceux qui sont capable d'endurer Charette, l'entrevue avec Mouawad à son émission



Mouawad a écrit un extraordinaire livre, Visage retrouvé qui a été adapté et monté au Théâtre
d'aujourd'hui la saison dernière avec Marc Béland, aussi intime et intense que l'oeuvre de dramaturgie de l'auteur.


photo de Patrick Sanfaçon

dimanche, octobre 29, 2006

Les Anges Vagabonds ferment boutique ....

C'est en regardant le soporifique gala de l'Adisq que j'ai appris que le disquaire indépendant Les anges vagabond, dont je vous ai souvent parlé, ferment ses portes à la fin décembre. J'en suis très chagrinée et je me demande bien où je vais acheter le prochain disque de Plywood 3/4, de Karlof et de Jérémi Mourand ..... je ne VEUX PAS donner la moindre cenne à Péladeau, comment faire!??!? C'est terriblement injuste que les artisans de la scène locale, incluant les disquaires indépendants, soient ceux qui prennent tous les risques, toutes les chances, aidant les artistes à se faire connaître par amour pur de la culture, alors que les gros empochent au bout du compte les bidous en profitant du travail déjà fait.

Il y a à s'inquiéter de la disparition d'un disquaire indépendant de cette importance, en pleine ville de Montréal. Ne me dites pas que vous ne vous rendez pas compte qu'en n'encourageant pas les indépendants, vous n'aurez bientôt plus aucun contrôle sur ce que vous achetez, vous consommerez en masse les produits qu'on vous enfoncera dans la gorge à coups de campagne promotionnelle étalée sur les panneaux publicitaires que sont devenus les journaux et la télévisions, à coup de hit sirupeux répétés ad nauseam à la radio commerciale. Plus besoin de réfléchir, plus le droit de choisir, le nivellement par le bas, la standardisation, le formatage et l'insignifiance ne nous guettent plus: ils sont définitivement installés, et je suis très déprimée.

Je vous copie ici le message des propriétaires que vous pouvez lire aussi sur leur site internet, qui va survivre à l'aventure et même la poursuivre, je vous en donnerez des nouvelles.


"C'est avec beaucoup de tristesse et une certaine amertume que nous vous annonçons la fermeture de la boutique de disques Les Anges Vagabonds. Le nouvel emplacement, rue Rachel, n'a pas réussi à nous faire survivre au déménagement du printemps dernier. Une grande partie de notre clientèle n'a pas suivi ou nous a perdu de vue. Épuisés, démoralisés et endettés, nous préférons quitter maintenant l'aventure "pignon sur rue" et se mettre au goût du jour. Pour la suite, vous pourrez nous retrouver, partout et en tout temps, au www.angesvagabonds.com où un tout nouveau site prendra place après la fermeture du 72 Rachel est, le 24 décembre prochain.

L'aventure se poursuit donc virtuellement et le www.angesvagabonds.com sera mieux équipé pour l'achat en ligne. De plus, afin de garder un peu d'humanité dans cette histoire, nous exploiterons occasionnellement le principe du disquaire ambulant "Les Anges Vagabonds" avec des comptoirs de disques dans divers lieux et salles de spectacles à Montréal et ailleurs. Les informations concernant ces comptoirs vous seront communiquées via le site internet.

Aussi, pour le plaisir que j'y trouve, je continuerai de produire "le Cabaret céleste des Anges Vagabonds", toujours au mois de mai, toujours au Lion d'or. Vous pourrez d'ailleurs voir des extraits des 3 derniers cabarets sur le prochain site.

Pour la suite et fin de l'aventure "boutique" le 24 décembre prochain, nous souhaitons avoir la chance de vous dire aurevoir et vous remercier personnellement. La boutique est ouverte 7 jours/semaine et il reste 2 mois avant la fermeture. Pensez à nous et aux artistes que nous soutenons, pour vos achats de Noël. Après, on vous laisse tranquille...

Terminons joliment, en soulignant que ce fut un plaisir et un bonheur de vous connaitre et de vous servir, tous et toutes, durant les 8 années de cette grande et enrichissante aventure.

Aurevoir et merci encore pour tout!

Michèle Méthot et Serge Paradis,vos Anges Vagabonds

p.s. La vitalité de la scène locale, c'est notre affaire à tous! Faut surtout pas l'oublier. 6 mois sans vous, ça été "mortel"... Soutenez vos artistes locaux et les artisans-défricheurs qui les mettent de l'avant. C'est tellement important. Nous avons mis nos trippes dans nos "jobs". On est plusieurs en difficulté. En plus de fermer nos lieux, nous en ressortons financièrement endettés. C'est pas normal. Quand les "gros" commencent à "croire" aux indépendants, c'est souvent là que ça va mal pour nous. Pourquoi laisse-t-on encore les multinationales empocher le travail des défricheurs? Je me désolerai toujours de ce constat qui ne change jamais. Y'a de merveilleuses petites salles de spectacles et de gentils disquaires indépendants qui sont totalement et "honnêtement" dévoués à la culture. Pensez-y maintenant! N'attendez pas que vos lieux préférés tombent les uns après les autres. On est pas les seuls sur le bord de la faillite, malheureusement. Excusez-la!"